Bienvenue sur Dandelion

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Le blog estampillé Littérature 2.0

Chroniques littéraires et observateur de la dématérialisation du Livre

samedi 31 mai 2014

Le Monde selon Garp de John Irving

En ayant entamé un cycle sur les grands romanciers américains, je pouvais difficilement passer à coté du roman de John Irving, Le Monde selon Garp. Régulièrement cité dans les listes des grands classiques d'outre atlantique, je laissais donc un pavé culte (Le Bûcher des vanités de Tom Wolfe) pour un autre.

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Résumé du livre:

Alors qu'en 1943, face à une contraception défaillante, le souci de bien des femmes reste d'avoir un homme sans avoir d'enfant, la préoccupation de l'excentrique Jenny, infirmière dans un hôpital bostonien, est au contraire d'avoir un enfant bien à elle, mais surtout pas de fil à la patte. C'est pourquoi elle jette son dévolu sur le sergent technicien Garp, opérationnellement intact en dépit de son cerveau endommagé. De cette éphémère union naîtra S.T. Garp. Impossible d'emprisonner en quelques phrases ce roman qui ne ressemble à aucun autre - une oeuvre débordante d'humour et d'énergie qui, par ses personnages colorés, exubérants, dingues, son foisonnement de péripéties et d'incidents rocambolesques, nous impose la vision d'un monde grotesque, chaotique, pétri de violence. Une parodie de notre monde où, comme le remarque un personnage, l'assassinat est un sport amateur de plus en plus répandu . Le Monde selon Garp, c'est d'abord le récit des rapports orageux et tendres entre une mère célèbre (devenue féministe malgré elle), et son fils écrivain, tous deux dotés d'un individualisme forcené. Leur oeuvre demeurera incomprise et sera déformée, exploitée par autrui. Le Monde selon Garp, c'est aussi l'histoire irrésistible, émouvante, tragique, d'un homme généreux et angoissé aux prises avec ses rôles de fils, d'amant, d'époux, de père. Le Monde selon Garp, c'est enfin un merveilleux commentaire sur l'art et l'imaginaire, la preuve éclatante que l'outrance et le baroque peuvent éclairer avec une incomparable justesse notre monde. Selon Garp, le romancier est un médecin qui ne s'occuperait que des incurables... et nous sommes tous des incurables.

***
J'ai rarement eu autant de sentiments contradictoires pour un roman, tant de moments de jubilation que de profond ennui dans une seule oeuvre. Je manquai sans doute de préparation. J'aurais peut être du souffler après Tom Wolfe. Ne pas m'y jeter à corps perdu sans en savoir un peu plus. Car Le Monde selon Garp est une oeuvre magistrale et comme toutes les œuvres de ce genre elle peuvent agacer autant que de pousser à l'adoration.

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 Évidemment, je ne m'en rendis pas compte mais j'enchaînais en fait deux romans totalement opposés. L'un conçu et écrit de manière journalistique (certains affirment encore que ce qu'écrit Tom Wolfe n'est pas du roman...) quand l'autre, loufoquerie baroque parfois quasi surréaliste, s'il comporte des thèmes directeurs que l'on retrouvera ensuite parsemés dans toutes son oeuvre (La prostitution, la lutte, Vienne, la mort, le féminisme, l’absence du père...), est écrit laissant la part belle à l'inspiration. Ainsi de nombreuses longueurs parsèment le livre et il faut s'armer d'une certaine patience pour pouvoir goûter par ailleurs à des passages de littérature d’anthologie. Je cite ainsi La Pension Grillparzer, la première nouvelle écrite par Garp, l'écrivain naissant qui peut même se lire de façon indépendante tant elle nous en apprend sur la création littéraire et plus particulièrement sur l'idée de l'écriture créatrice, très populaire aux États-Unis.  De création littéraire, il en est question ça et là, tout au long de ce bouquin qui a lui seul constitue un véritable manuel d'écriture et de ces moteurs. Et puis il y cette plume magistrale, cette orfèvrerie syntaxique qui achève de porter John Irving dans le firmament des plus grandes plumes contemporaines américaines.

Le Monde selon Garp a été publié en 1978, dans une époque déjà révolue. Aujourd'hui ce genre d'OVNI littéraire serait certainement refusé par toutes les grandes maison d'édition, calibrage oblige. Pourtant, si tant est que vous ayez décidé d'une parenthèse littéraire où la patience serait de mise, où la contemplation deviendrait votre credo et l'inutilité apparente côtoierait le prodige pour en devenir indispensable, vous ne seriez pas loin de tomber en amour pour John Irving.

Maintenant, vous savez, vous pouvez sauter.

AL  


And now, Don't waste your time and will to read a fucking book !!!

La confusion entre musique numérique et ebook persiste par Actualitté

Après des mois de négociations, l'éditeur Simon & Schuster a finalement accepté de mettre plus de 10.000 titres de son catalogue dans le service Oyster. Lancé l'automne dernier, l'offre de lecture en streaming s'inscrit dans la tendance actuelle que de proposer du Eat-All-You-Can, mais cette fois avec des livres. 

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On compte aujourd'hui 500.000 ouvrages proposés pour 9,95 $ mensuels dans l'offre d'abonnement de Oyster - alors que son concurrent, Scribd, dispose de 400.000 oeuvres, pour 8,99 $. Aucune des deux sociétés ne communique toutefois sur le nombre d'abonnés ayant souscrit au service, souligne le Wall Street Journal.

Jusqu'à présent, seul HarperCollins avait accepté de rejoindre le service de streaming, parmi les grosses écuries éditoriales américaines. De son côté, S&S estime que cette offre représente une solution intéressante pour valoriser les titres anciens de son fonds. De même que HC, il a été décidé par l'éditeur de proposer des titres qui ont été publiés voilà un an, au moins.

Mais ce changement de politique rejoint également une autre initiative de Simon & Schuster, puisque ce dernier a ouvert un nouveau service, Entitle Books Inc., qui propose aux consommateurs l'achat d'un certain nombre de livres pour un prix mensuel fixe. Carolyn Reidy, directrice de la maison, souligne que l'offre de streaming met en valeur les ouvrages, parus « voilà 20 ans ou 5 ans, ils disposent d'une visibilité égale ».

Reste que les trois autres monstres de l'édition américaine, Macmillan, Hachette Book Group et Penguin Random House refusent toujours de s'inscrire dans ces offres. Chez HBG, Evan Schnittman, directeur marketing et des ventes, assure : « Ce n'est pas un modèle pour nous. Mes enfants n'achètent plus de musique parce qu'ils utilisent l'un des nombreux services d'abonnement de musique, avec un accès 24h/24 et 7j/7. ». [...].

Les réseaux sociaux du livre en France : enquête de sociabilité par Actualitté

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Le réseau social est devenu l'un des enjeux d'un internet de partage et d'échange. Après l'ère du 2.0, voici celle de la sociabilisation, dans le cadre d'outils spécifiques. Facebook avait montré la voie, et maintenant, chaque secteur dispose de sa déclinaison. Le livre dispose également de ses réseaux sociaux, et plusieurs acteurs se partagent le marché de la lecture et des chroniques en ligne. 

Fin mars, l'édition américaine était chahutée : Amazon venait d'investir dans la société Goodreads, réseau social du livre historiquement installé aux Etats-Unis. La somme investie serait de 150 millions $, mais surtout, les motivations sont multiples. L'une des dernières informations, était que Goodreads et Apple se seraient rapprochées et qu'un accord était sur les rails. En devançant cette alliance, Amazon a fait d'une pierre plusieurs coups.

Pour un libraire, plusieurs éléments motivent quant à la création d'un réseau social autour de sa boutique en ligne : 
enrichissement de la base de données et amélioration du référencement
création d'une communauté plus encline à venir acheter dans les colonnes du marchand
démarquage de l'offre des concurrents, avec des fiches produits complétées par l'intervention d'êtres humains

Amazon, depuis ses premiers temps, s'était appuyé sur la construction d'une communauté de prescripteurs, avec la publication de commentaires des acheteurs. Cette solution, qui a généré différentes polémiques, reste encore trouble : comment différencier un commentaire posté sur le site marchand, par monsieur Quidam Lambda, et celui qui a été acheté par une société chargée de valoriser le livre, ou le produit en question. 


Diversité des acteurs et offres diverses

Le rachat par Amazon signifie donc le retour des liens de vente qui pointeront exclusivement vers le site du cybermarchand. Un manque pour les autres vendeurs en ligne, évidemment, mais également le renforcement d'une position monopolistique pour Amazon. Avec cet investissement, le cybermarchand devancerait également une possibilité d'évolution que Goodreads aurait eue à l'esprit, selon différentes sources : le réseau social aurait eu dans ses projets à venir que de créer sa propre librairie en ligne. Une initiative qui aurait pu précipiter le rachat, plutôt que de voir un réel concurrent se mettre en place. 

À l'inverse, pour les éditeurs, la question de la diversité des acteurs littéraires du net, outre-Atlantique, va commencer à se poser : une fois Goodreads racheté, les acteurs prescripteurs ne seront plus légion... Une autre forme de monopole, qui est encore assez lointaine en France - alors que, si les enjeux se dessinent, ils n'ont pas encore les proportions américaines.

Au fil des mois, en France, se sont lancés plusieurs acteurs sur le marché du réseau social. En s'appuyant sur les audiences de Médiamétrie, nous avons réalisé un relevé sur le trafic estimé, croisé avec le nombre de chroniques présentes sur le site en ligne - dans la mesure de ce qui était perceptible. La période définie court du 1er mai 2012 au 29 avril 2013, pour disposer d'une courbe et d'une évolution sur l'année. 

Voici un premier descritptif des acteurs. Les datas que nous présentons ici sont issues des données Médiamétrie, partant des six derniers mois. On constate assez clairement qu'en terme de trafic, Babelio tient le haut du pavé, avec deux acteurs qui se distinguent ensuite : Myboox (qui n'a pas retourné nos questions) et BD Gest', qui se démarque en ne se se positionnant justement pas dans la stricte catégorie Réseau social du livre.


Passage en revue des différents intervenants

Entrée livre, le réseau monté par les librairies Decitre, Libfly ou Lecteurs.com semblent pourtant ne pas exister dans les données de Mediamétrie. 


Trafic en visiteurs uniques des sites, selon Médiamétrie (exprimé en milliers de VU/mois)

Concernant les contributions des usagers sur les différents sites, il est plus ou moins simple de les comptabiliser soi-même, bien que les acteurs nous les aient communiquées par la suite. [..]

Aksebo la Box des livres

La plus grande angoisse pour un lecteur est très certainement de ne plus savoir quoi lire. Je suis personnellement très loin d'en arriver à ce constat tant mes PAL et LAL débordent. Mais je sais, pour connaitre de nombreuses lectrices totalement paniquées à l'idée de ne plus rien avoir à lire alors qu'elles sont dans le money time de leur dernier roman et qu'elles n'ont vraiment pas le temps d'écumer les étales de leur librairie préféré pour trouver la dernière perle littéraire, que cette situation peut être terriblement angoissante.

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C'est sans doute en pensant à elles mais aussi à tous les lecteurs qui aiment être surpris par des livres qui ne sont habituellement pas mis en avant par les grandes chaines et sites marchands spécialistes mais à la qualité littéraire certaine que Christelle Moreau et Simon Tripnaux l'équipe d'Aksebo a décidé de lancer il y a quelques mois le concept de la box livresque.

Le principe en est simple: un abonnement de 23 € par mois (le prix d'un livre broché, vraiment rien d'insurmontable pour un lecteur régulier si toutefois vous tentez l'aventure sur une année civile, en one shot la box vous coûtera 33 € ) et vous recevrez chaque fin de mois une box rempli de livres, magazine/fanzine et goodies surprises. Fini l'angoisse du vide, le stress de la quête livresque, vous n'avez plus qu'à attendre l'arrivée dans votre boite à lettres de la sélection du mois, que vous aurez tout de même orientée (si vos goûts littéraires sont assez pointus) en cochant parmi les 24 thèmes proposés par Aksebo parmi lesquels l'on peut trouver Les classiques, l'histoire, la poésie ou encore la science-fiction. Une box famille concoctée spécialement pour les enfants ravira même les mamans en quête d’œuvres originales pour leurs chères têtes blondes.

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Si le concept vous attire et pour finir de vous convaincre vous pouvez jeter un œil sur les livres ayant déjà été distribués dans les box précédentes ainsi que sur la liste des les éditeurs partenaires de la box parmi lesquels l'on remarquera Babel, Payot & Rivages ou le spécialiste du régionalisme les Editions Sutton.

J'aime aussi les surprises moi, et si je me commandais une petite box Aksebo ?

AL
    

dimanche 25 mai 2014

Lovely Bones d'Alice Sebold adapté par Peter Jackson

Je vantais récemment les mérites de La Nostalgie de l'Ange d'Alice Sebold, ce roman aux attraits fantasmagoriques qui donne très vite, une fois les dernières lignes englouties, l'envie de se lancer dans le visionnage de son adaptation. Conséquence d'un potentiel cinématographique indéniable et aussi grâce à un bandeau judicieux, barrant la couverture de l'édition J'ai lu et qui ne peut que faire franchir le pas.

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Synopsis du film:

L'histoire d'une jeune fille assassinée qui, depuis l'au-delà, observe sa famille sous le choc de sa disparition et surveille son meurtrier, ainsi que la progression de l'enquête...

***

Les grands amateurs de littérature le savent tous, il est souvent une gageure pour un réalisateur, d'adapter un roman à succès sans le dénaturer. Les fans de Stephen King en savent quelques choses, si certaines de ses adaptations se sont avérées de réels succès cinématographiques, ils ont en revanche rarement été portées en triomphe par ceux-là. Manque de talents ou tout simplement de budget (et donc de bobine, rares sont les pavés du King pouvant garder leur magnificence en seulement 2H00 sans une immense performance de son réalisateur ; je pense alors à Les Evadés et à La Ligne Verte de Frank Darabont que tous le fans inconditionnels du King aimeraient à coup sûr introniser comme son réalisateur officiel...) il n'en reste souvent que frustration et déception. J'imagine ainsi qu'Alice Sebold fût aussi honorée que soulagée, que Peter Jackson ait jeté son dévolu sur le roman de sa vie. 

Ayant réussi, même pour les plus grands fans de Tolkien le passage à l'écran de la trilogie du Seigneur des anneaux, il ne pouvait en être que de même pour Lovely Bones. Et en effet, chose impensable pour moi, j'en suis même venu à conseiller vivement le film occultant lâchement le roman, qui comporte il est vrai et je l'ai déjà dit dans sa critique quelques longueurs. Peter Jackson a ainsi su en garder la substantifique moelle pour un résultat fort probant. Avec un casting impressionnant : Mark Wahlberg dans le rôle de Jack Salmon le père du Susie, Rachel Weisz pour sa mère, Abigail, Susan Sarandon interprétant la grand mère de Susie, un Stanley Tucci  très convainquant dans le rôle difficile de son mystérieux et angoissant assassin, George Harvey et enfin Saoirse Ronan qui n'est simplement que la Susie Salmon réincarnée du livre ; Peter Jackson s'était déjà affranchi d'une faute d'interprétation. 


Ajoutée à cela, une vrai réussite dans la traduction bien particulière du paradis de Susie, espèce d'univers New Age qui au delà d'offrir de splendides images, colle parfaitement à celui du livre. Seul parti pris que Peter Jackson s'est autorisé, rogner dans la temporalité du roman - celui-ci se déroulant sur 8 ans - ne gardant que les quelques mois suivant l'assassinat de Susie, au prix, il est vrai, de la disparition de l'histoire d'amour de Lindsey, la soeur de Susie, seule véritable coupe dans le roman, mais évitant ainsi l'écueil des quelques longueurs ennuyeuses du livre.

Une vrai sublimation.

AL




dimanche 18 mai 2014

L'attentat de Ziad Doueiri adapté du roman de Yasmina Khadra

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Synopsis du film:

Dans un restaurant de Tel-Aviv, une femme fait exploser une bombe qu'elle dissimule sous sa robe de grossesse. Toute la journée, le docteur Amine, israélien d'origine arabe, opère les nombreuses victime de l'attentat. Au milieu de la nuit, on le rappelle d'urgence à l'hôpital pour lui annoncer que la kamikaze est sa propre femme. Refusant de croire à cette accusation, Amine part en Palestine pour tenter de comprendre.

***
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Je n'avais pas lu L'Attentat, le second roman de la trilogie de Yasmina Khadra (comprenant également Les Hirondelles de Kaboul et Les Sirènes de Bagdad). Je ne sais donc pas si Yasmina Khadra y explique les raisons qui ont poussé Siham Jaafari une arabe de confession chrétienne, originaire de Naplouse et mariée à Amin, un éminent médecin musulman parfaitement intégré dans la ville israélienne de Tel Aviv, à commettre l’irréparable : se faire exploser dans un restaurant bondé d'enfants. Le film de Ziad Doueiri, s'il donne des pistes, n'expliquera jamais le point de basculement. Centré sur l'intimité du couple, nous en savons plus sur ce qui permet à une épouse de cacher un projet si funeste et si insensé à l'homme qui vit à ses cotés.     
Ainsi, comme Amin (magnifiquement interprété par Ali Suliman) nous passons par les mêmes sentiments que lui: soutient indéfectible, incompréhension, incrédulité, besoin de vérité, culpabilité, tentative de pardon et enfin perte de ses convictions les plus ancrées.

"Ce conflit nous dépasse tous."                                                       

Le film permet tout de même de comprendre un peu mieux ce conflit. Comment la haine de l'autre s'avère être un pilier dans chaque camp et comment la meurtrière d'un coté est la martyre idolâtrée de l'autre ; un conflit qui comme finit par l'affirmer Ziad, nous dépasse tous.

Mention spéciale, pour Reymonde Amsellem, l'actrice israélienne qui accepta d'interpréter une Palestienne en allant outre les lois israéliennes interdisant à l'un de ses ressortissants de pénétrer en territoire occupé, pour mieux préparer son rôle. Elle passa quelques jours à Naplouse privilégiant l'artistique aux éventuelles conséquences judiciaires.        

AL

Liens:



samedi 17 mai 2014

Un livre numérique s'achète, mais ne se prête pas encore par Actualitté

La question déchire l'industrie de l'édition, les lecteurs mais aussi les bibliothécaires : les livres numériques doivent-ils être prêtés ? Si quelques services ont vu le jour pour proposer échange et revente, leur fermeture a rapidement suivi, et il ne semble pas possible de faire avec le numérique ce que le papier permettait déjà.


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Peut-on emprunter un livre numérique?

Oui, à condition d'avoir un Kindle et un compte Amazon Premium : alors, on peut puiser un livre chaque mois parmi les 6000 livres de la Bibliothèque de prêt francophone d'Amazon. Ou encore, à condition d'être néerlandophone et/ou néerlandophile et de profiter de l'offre des bibliothèques publiques flamandes, Bibnet.

Mais, de vous à moi, cela reste bien de la « location ». Ce n'est pas encore du prêt au sens où on l'entendrait spontanément : « je te prête ce bouquin, et moi, je lis cet autre qu'un ami m'a passé ». Si le prêt entre particuliers a lieu, il prend plutôt toutes les apparences du troc.Rick Broida, pour le blog de Cnet, a répertorié en 2012 les sites qui permettent aux amateurs d'ebooks d'échanger leurs lectures. Certains des livres vendus par Amazon ou Barnes & Noble peuvent être prêtés. 

Plusieurs sites proposent aux lecteurs affiliés à l'une et/ou l'autre de ces librairies de se prêter leurs livres pour un certain laps de temps, moyennant la mise en jeu d'un de leurs volumes en échange ou un système de crédit par livre prêté/emprunté.

Ces systèmes sont loin de ravir les créateurs, qu'ils soient musiciens ou écrivains. Ils craignent que ces prêts entre particuliers n'entament sérieusement leur part du gâteau, puisqu'ils ne généreraient pas un centime, ni pour eux, ni pour aucun intermédiaire. [...]


mardi 13 mai 2014

Les ventes d’ebooks bondissent en janvier aux US par ID BOOX

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Les livres numériques ont affiché une belle croissance au mois de janvier 2014 aux Etats-Unis. Selon les derniers relevés de l’AAP auprès des 1 218 éditeurs, les ventes d’ebooks ont augmenté de 65,1% en janvier.

Cette hausse coïncide avec celle des livres pour enfants et jeunes adultes. Les ventes ont fait un bond de 43,7% par rapport au premier mois de l’année 2013. Celles des livres papier pour enfants et jeunes adultes suivent la même tendance avec une augmentation de 53,7%. Les ventes ont été entraînées par celles de la trilogie Divergente en ebooks (le nouveau phénomène pour ados).

De leur côté, les ventes de livres pour adultes augmentent de 2,8% et celles des ebooks de 6,4%. [...]

Les nouvelles tendances de la lecture numérique en 2014 par ITR News

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Depuis 2011, le chiffre d'affaires des ebooks en France est passé de 12 à 44 millions d'euros (source GfK), soit une progression de 110% entre 2012 et 2013. Cette évolution est inversement proportionnelle à celle du livre classique qui chute sur la même période de 2,7% en passant de 4,2 à 3,9 milliards d'euros (source GfK), note Youbox. De son côté, Chapitre.com estime que les les livres numériques sont de véritables propagateurs de lecture. Deux études* qui donnent une bonne idée de l'état du marché à la veille de l'ouverture du salon du livre qui se tiendra du 21 au 24 mars prochains.


Un marché en plein expansion

En 2014, 18% des Français possèdent une tablette numérique, soit presque 1 personne sur 5. Plus de 500 000 liseuses et 6,2 millions de tablettes en été vendues en 2013, résume la plateforme de lecture numérique en streaming Youbox à partir de données GfK. Avec un total de plus de 30 millions de supports numériques (tablettes, Smartphones, liseuses) utilisés, le taux d'équipement maximal n'est pas encore atteint et 1 Français sur 4 envisage d'acheter prochainement une tablette.

Plus de 95% du chiffre d'affaires de l'ebook concerne encore l'achat à l'acte. La lecture en streaming encore naissante prend moins de 5% du marché restant. Les utilisateurs ont été avant tout séduits par la disponibilité en mobilité du service, son prix ainsi que la variété du catalogue. Cependant, des améliorations sont encore à apporter pour augmenter en volume les catalogues des grandes maisons d'édition et permettre aux acteurs émergents d'avoir une plus forte visibilité auprès du grand public.


Les lecteurs de livres numériques sont de gros lecteurs

D’après les chiffres du Ministère de la culture, la majorité des Français (57%) lit moins de 5 livres (papier et numérique confondus) par an. En comparaison, les lecteurs de livres numériques sont de bien plus grands lecteurs, 72% d’entre eux lisant plus de 5 livres par an. 35% des lecteurs de livres numériques de Chapitre déclaraient avoir déjà lu entre 5 et 10 livres numériques entre janvier et octobre (soit entre 6 et 12 par an), alors que 20% en auraient lu entre 11 et 20 et 17% plus de 20 sur la même période (janvier – octobre). La lecture numérique semble d’ailleurs avoir un effet positif sur la lecture, puisque 34% des sondés affirment lire bien plus de façon générale depuis qu’ils se sont mis à la lecture numérique. Sur le plan financier, ils dépensent majoritairement entre 9 et 15 euros par livre numérique (44%), et y consacrent un budget annuel de 147 euros.


Qui sont les lecteurs d’eBooks ?

Ce sont majoritairement des femmes (78%) entre 45 et 64 ans (51%), lisant principalement sur liseuse numérique … mais achetant leurs livres numériques sur ordinateur. Ils dépensent en moyenne entre 9 et 15 euros par ouvrage, apprécient surtout les romans policiers et sentimentaux. Enfin, ils deviennent de plus gros consommateurs de lecture grâce à la lecture numérique. [...]

En Europe, l'adoption de la tablette est plus rapide chez les Britanniques et les Français par le JDN

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C'est aussi au Royaume-Uni et en France que les taux de croissance de l'usage des tablettes sont actuellement les plus élevés.

Selon les prévisions d'eMarketer, un Français sur deux (49,9%) utilisera une tablette en 2018, versus 34,5% en 2014. Cela place la France derrière le Royaume-Uni (57,8% en 2018) mais devant l'Allemagne (47,6%), l'Espagne (34,8%) et l'Italie (30,3%).

C'est aussi au Royaume-Uni et en France que les taux de croissance de l'usage des tablettes sont actuellement les plus élevés : respectivement +28,1% et +26,5% en 2014. Et ils augmenteront encore de +15% environ en 2015. La croissance française à 2 chiffres devrait se poursuivre en 2016 et en 2017.

En termes de nombre d'utilisateurs, le cap des 100 millions sera dépassé cette année dans le Big5 européen et les 150 millions seront presque atteints en 2018. En France, on passera de 22,8 millions d'utilisateurs de tablettes en 2014 à 33,6 millions en 2018.

BAROMÈTRE SOFIA-SNE-SGDL SUR LES USAGES DU LIVRE NUMÉRIQUE : Quatrième vague, MARS 2014 par le SNE

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Les résultats de la quatrième vague du Baromètre SOFIA/SNE/SGDL sur les usages du livre numérique en France ont été publiés lors des 12e Assises du livre numérique du SNE, le vendredi 21 mars 2014. Ce baromètre annuel a pour objectif d'observer les évolutions des usages du livre numérique au regard notamment de ceux du livre imprimé. Auteurs et éditeurs, associés au sein de la SOFIA, souhaitent qu’il devienne un baromètre de référence pour le secteur du livre.

Cette enquête a été menée par OpinionWay, entre le 31 janvier et le 21 février 2014, auprès d'un premier échantillon de 2015 personnes (interrogé par téléphone), représentatif de la population française, âgé de 15 ans et plus, et d’un second de 501 utilisateurs de livres numériques (interrogé en ligne), constitué sur la base des résultats du premier échantillon.

Parmi les enseignements de ce baromètre, on peut retenir les points suivants :
1. la stabilité
Les résultats de cette nouvelle édition révèlent une situation relativement stable et cohérente : les lecteurs de livres numériques, qui représentent toujours 15% de la population française, ne modifient pas leurs habitudes de lecture et d’achat de livres.

2. la consolidation du marché
Le marché du livre numérique est encore un marché de niche qui s’est consolidé et dans lequel les utilisateurs (principalement de grands lecteurs de livres) confirment leur préférence pour la littérature tous genres confondus.

3. l’installation des usages
On note un accroissement du nombre de lecteurs sur smartphones et une installation de l’utilisation de la liseuse : c’est désormais un terminal identifié et considéré comme le plus adapté à la lecture de livres numériques.

En conclusion de cette quatrième édition du baromètre, la SOFIA, le SNE et la SGDL constatent une évolution importante du taux d’équipement des lecteurs de livres numériques, sans conséquence significative sur les usages et les comportements (achats et lectures). Les lecteurs de livres numériques restent fortement attachés au livre imprimé et leur pratique de lecture numérique reste complémentaire à celle du livre imprimé. De nouvelles offres de diffusion se développent (streaming…) et les usages se maintiennent dans le respect du droit d’auteur (préférence pour le paiement à l’acte).

Découvrez la présentation réalisée lors des Assises du livre numérique du 21 mars et le document de synthèse de l'enquête.

Téléchargez le communiqué de presse.

Sac d'os de Stephen King


Résumé de l'éditeur (Albin Michel):

Les personnes que l'on aime ne meurent jamais. Depuis qu'elle n'est plus là, Mike n'écrit plus. Reclus dans sa maison, près du lac, son souvenir l'obsède, ses nuits sont des cauchemars. Entre deux mondes, égaré dans une zone incertaine, Mike la cherche. Mais elle n'est plus qu'une ombre... Une ombre parmi celles qui hantent le domaine de Sara Laughs, avides de vengeance, prêtes à faire payer des crimes que l'on croit oubliés. Et lorsque Mike tombe sous le charme d'une fillette de trois ans et de sa mère, une jeune veuve, il ne sait pas que, loin de reprendre goût à la vie, il va devoir affronter le déchaînement de forces surnaturelles et vengeresses. Le roman le plus ambitieux et le plus fort de Stephen King. Fascinante histoire d'amour perdu et ressuscité, Sac d'os est l'aboutissement de toute une oeuvre.
***
Stephen King, spécialiste de l'horreur, aura attendu près de 25 ans pour consacrer l'un de ses romans au mythe du fantôme. Si ceux-là étaient bien présents dans Shining (1977), Sac d'os (Bag of bones en anglais) est le premier à en constituer la thématique principale. C'est peut être qu'il ne voulu pas bafouer un thème pour lequel il ne lui était pas permis d'échouer ; ou c'est peut être autre chose. Quoi qu'il en soit, ce Sac d'os demeure l'un de ses romans ayant reçu le meilleur accueil de la critique lors de sa sortie, d'ailleurs récompensé en 1998 par plusieurs prix littéraires (Prix Locus du meilleurs roman d'horreur, Prix Bram Stoker, Prix British Fantasy), demeurant ainsi le livre de Stephen King en ayant le plus remportés. S'il semble avoir encore repoussé ses limites avec 22/11/63 publié en 2013, Sac d'os s'impose en ce qui me concerne comme l'une de ses œuvres majeures au même titre que Misery par lequel j'ai découvert King lors de mon adolescente et pour qui je garde une certaine empathie ou La Part des ténèbres que je place très haut dans la hiérarchie, au coté donc de son uchronie Kenedienne. Mais comme je n'ai pas encore une vue globale de son oeuvre, la hiérarchie pourrait très vite changer, au gré de mes futures lectures puisque pas moins de 10 de ces romans Ça, Histoires de Lisey, Duma Key, Coeur perdus en Atlantide, Rose Madder, Salem, Baazar, Tout est fatal, Nuit Noire, Etoiles mortes ; Joyland  m'étant encore inconnus ont récemment rejoint ma PAL au coté de Toni Morrison ou Philip Roth.

"C'est peut être stupide, mais il peut arriver que les choses marchent simplement parce qu'on pense qu'elles marchent. Il y a là une définition de la foi qui en vaut bien une autre."
      
Sac d'os est un roman riche, construit à l'aide de l'écriture volontairement lente et travaillée de l'écrivain qui a désormais tout son temps. Stephen King a réussi avec brio ce projet si ambitieux : mêler les thèmes de l'amour et du veuvage, du processus de création pour une matière principale (les fantômes) qui n'en devient que le vecteur ; servant à en faire éclater un dernier, le plus puissant du roman et qui en fait le dénouement le plus surprenant et peut être le plus profond de toute son oeuvre. Car sous couvert de l'épouvante ou de la SF, Stephen King ne cessera jamais d'égratigner l'âme humaine, gangrenée par les plus vils vices.

Là où les lenteurs pourtant indispensables de Sac d'os pourraient en faire abandonner plus d'un, Sephen King nous garde sous sa coupe à l'aide de son talent indéniable, la création de personnages toujours plus profonds, pour qui l'on s'attache et parfois s’identifie en quelques pages ; leurs destins même morts (la magie du fantôme) en deviennent alors indispensables. Ainsi, le livre achevé, nous penserons encore un moment à Kyra Devory personnage rappelant les nombreux autres personnages d'enfants émaillant ces histoires ; cette petite fille de trois ans n'est pas sans rappeler Abra Stone de Docteur Sleep, Charlie dans le roman éponyme ou le petit Danny Torrance de Shining. D'ailleurs, Stephen, Kyra Devory a aujourd'hui près de 20 ans, a-t-elle comme Danny, su survivre à ses démons ?

AL

Liens:

- http://www.albin-michel.fr/Sac-d-os-EAN=9782226105660

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dimanche 4 mai 2014

Le Bûcher des vanités de Tom Wolfe

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Lorsque l'on se décide à lire Tom Wolfe pour la première fois, il est difficile de passer outre son premier roman, publié en 1987 et devenu un best-seller mondial et un grand classique de la littérature américaine: Le Bûcher des vanités. En bon élève, j'évitais in extremis l'écueil du dernier sorti, Bloody Miami, qui, s'il me prenait d’enchaîner ensuite par les autres romans de Tom Wolfe (au nombre de 4: Le Bûcher des vanités ; Un Homme, un vrai ; Moi, Charlotte Simmons et Bloody Miami) allait devoir patienter encore longtemps, tant chacun de ses livres ; qu'il met plusieurs années à composer, s'apparente, dans un temps ou les fictions de plus de 600 pages sont considérées comme des romans fleuves, à un véritable challenge.

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Résumé du livre: 

Sherman McCoy est un riche financier de Wall-Street ; il est marié à Judy et père d'une fille de six ans, Campbell. Alors qu'il revient de l'aéroport où il allait chercher sa maîtresse, Maria Ruskin, Sherman se trompe de sortie d'autoroute et se retrouve en plein milieu du Bronx. Maria et lui-même paniquent rapidement, la tension atteignant son paroxysme quand ils se trouvent bloqués par une barricade de pneus et que deux jeunes noirs proposent leur aide.

Maria prend le volant et, en tentant de fuir, renverse l'un des jeunes, Henry Lamb, âgé de 19 ans. Une enquête est menée et conduit rapidement à Sherman qui se voit alors la proie des journalistes, des politiciens profitant de l'affaire pour favoriser leur réélection. Henry Lamb devient vite le symbole du combat contre une « justice pour les Blancs ».

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En 2017, Le Bûcher des vanités aura 30 ans. Combien de romans, publiés à la fin des années 1980 ont si bien traversé le temps ? Car si quelques éléments épars du décors (l'hilarante scène de la cabine téléphonique) témoigne de son age, sa morale, n'a pas pris quant à elle aucune une ride. Plusieurs crises financières sont passées par là depuis mais le mythe du Yuppie (Golden boy en français), fait toujours autant rêver/jaser.

L'on croit comprendre très vite la signification du titre, Le Bûcher des vanités. En effet, Sherman McCoy dont la description faîte par Tom Wolfe semble si caricaturale tant "ce maître de l'univers" comme il aime à se croire et évoluant dans une vie d'artifice (la description de son appartement décoré par sa femme Judy, décoratrice d'intérieur, est en cela, le meilleur témoignage) va être pris en tenaille dans une machinerie infernale où la justice, la politique, le mass-média vont le sacrifier sous couvert de justice sociale et de lutte contre les inégalités raciales. Mais c'est bien pour satisfaire leurs ambitions personnelles, leurs propres vanités que Sherman McCoy sera sacrifié sans aucun état d'âme. Ainsi, ces vanités vont bien au delà de celle de Sherman McCoy et s’étendent à l'ensemble des arcanes d'une société américaine dont il est bien difficile d'en ressortir le moindre optimisme. Et c'est finalement Sherman McCoy, le seul qui gardera notre sympathie, du moins notre compassion.

Dans un livre ou Tom Wolfe prend son temps, ne nous épargne aucun détail, contextualise à outrance, c'est une des plus grandiose critique des différents aspects de la société américaine qu'il nous est offert ou la décadence irrémédiable d'une civilisation n'en semble aujourd’hui que plus vraisemblable. 
       
Chapeau Tom Wolfe !

AL
   

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vendredi 2 mai 2014

Le baromètre KPMG 2014 de l'offre de livres numériques en France par ID BOOX


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ID BOOX relayait récemment l'étude très complète de l'institut KPMG sur l'offre d'ebooks en France dont la principale information est que les éditeurs français se décident de plus en plus à prendre le virage du numérique (62,5 % d'entre-eux disposeraient d'une offre digitale) et ne considèrent plus que le numérique cannibalise les ventes papiers.





AL

Le marché du livre numérique a doublé de taille en 2013 (France) par Le Journal du Net (JDN)

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Selon GFK, dans un marché du livre ayant baissé de 2,7% en 2013, la part de livres numériques vendus serait de 4 à 5% sur le segment de la littérature générale et s'attend à une forte croissance dans les années à venir (CA de 180 millions d'euros en 2017).

Des ventes d'ebooks en hausse de 20 % au Royaume-Uni en 2013 par Actualitté


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Le numérique continue sa percée inexorable au sein de la littérature. Aux Etats-Unis, en France nous le savions déjà et Actualitté met en lumière une hausse de 20% des vente d'ebooks au Royaume-Uni ou la part de livres autoédités (1 sur 5 ebooks) progresse également.

Oblivion de Joseph Kosinski

Sans être un énorme fan du genre, j'ai toujours eu un petit faible pour la SF cinématographique. A des époques différentes, j'avais donc rajouté à mon anthologie personnel des films comme la trilogie Retour vers le futur, le cultissime Stargate, La porte des Etoiles, A.I. Intelligence Artificielle pour qui je garde un petit faible encore aujourd'hui ou encore Minority Report et Le Jour d'après. Après de multiples déceptions (Je suis une légende, La Guerre des mondes...) voire de totales niaiseries dont la déception fut à la mesure de l'attente  (Prometheus) deux films m'avaient redonner une certaine appétence pour le genre, Inception et plus récemment le formidable Gravity. Ainsi, depuis le début de l'année je guettais de nouveau la perle SF qui allait me rappeler au bon souvenir de mes coups de cœurs d’antan. C'est avec un enthousiasme retrouvé que je décidais donc de donner sa chance à Oblivion non sans crainte d'y retrouver un Tom Cruise au milieu d'un navet comme La Guerre des mondes avait pu l'être.

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Synopsis:

2077 : Jack Harper, en station sur la planète Terre dont toute la population a été évacuée, est en charge de la sécurité et de la réparation des drones. Suite à des décennies de guerre contre une force extra-terrestre terrifiante qui a ravagé la Terre, Jack fait partie d’une gigantesque opération d’extraction des dernières ressources nécessaires à la survie des siens. Sa mission touche à sa fin. Dans à peine deux semaines, il rejoindra le reste des survivants dans une colonie spatiale à des milliers de kilomètres de cette planète dévastée qu’il considère néanmoins comme son chez-lui.

Vivant et patrouillant à très haute altitude de ce qu’il reste de la Terre, la vie "céleste" de Jack est bouleversée quand il assiste au crash d’un vaisseau spatial et décide de porter secours à la belle inconnue qu’il renferme. Ressentant pour Jack une attirance et une affinité qui défient toute logique, Julia déclenche par sa présence une suite d’événements qui pousse Jack à remettre en question tout ce qu’il croyait savoir.

Ce qu’il pensait être la réalité vole en éclats quand il est confronté à certains éléments de son passé qui avaient été effacés de sa mémoire. Se découvrant une nouvelle mission, Jack est poussé à une forme d’héroïsme dont il ne se serait jamais cru capable. Le sort de l’humanité est entre les mains d’un homme qui croyait que le seul monde qu’il a connu allait bientôt être perdu à tout jamais.
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Adapté de son propre roman graphique dont j'ai cherché en vain des traces en France, Joseph Kosinski (véritable sosie de l'écrivain Maxime Chattam), après un esthétique Tron: L'héritage continue dans le même veine avec un projet plus ambitieux qui sans révolutionner le genre, nous épate dès les premières minutes par le sublime de ses images ; le New-York ensablé est saisissant, les décors de la Tour (la base de Tom Cruise et Andrea Riseborough), très convaincants. 

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Avec un scénario au rebondissement inattendu et qui tient en haleine non sans nous faire sourire un peu dans le dénouement final un poil too much, Oblivion est plutôt réussi en se classant résolument plus du coté de la SF conceptuelle que du blockbuster de base. 

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Avec un duo de seconds rôles féminins dont la distribution aurait dû me mettre la puce à l'oreille quant au grand rebondissement sur lequel tout le scénario repose ; pourquoi, en effet, n'est-ce pas la plus canon, Olga Kurylenko, celle qui a remplacé Jessica Chastain et Olivia Wilde (excusez du peu) dans le rôle de Julia, qui joue ce qui est dans les prémices, le faux premier rôle féminin au coté de Tom Cruise, finalement occupé par une méconnaissable Andrea Riseborough rousse et qui maîtrise à la perfection l'expression d'étonnement craintif (elle a dû obtenir le rôle rien qu'avec ça et peut être un peu aussi grâce à ses jolies fesses que l'on peut entrapercevoir dans une scène revisitant le mythe de la piscine au cinéma) devant le désir obsessionnel de son coéquipier-compagnon de comprendre ses souvenirs mal effacés ? Parce ce que évidement, les apparences sont trompeuses ce que la chute d'un vaisseau spatial de retour de mission de Titan va nous faire comprendre. Pas en ce qui concerne l'affiche, tout aussi réussie esthétiquement que le film.             


AL